Depuis plusieurs années, je constate une érosion rapide du savoir-faire dans les entreprises. Cette érosion se poursuit à chaque fois qu’un employé quitte, particulièrement s’il a plusieurs années d’expérience, et qu’il est remplacé. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de départ massif à la retraite, l’érosion s’accélère et met en danger les entreprises qui la subisse. Lorsque trop rapide, elle peut rendre une entreprise incapable d’opérer.

Posons-nous la question, combien vaut une entreprise dont les employés ont peu de savoir-faire? Certainement pas autant que celle qui en possède beaucoup. Curieusement, l’expérience et le savoir-faire ne sont pas mesuré ni pris en compte dans les règles comptables. La valeur du savoir-faire n’apparait pas dans le bilan d’une entreprise. Pourtant, le savoir-faire est un actif. Ne pas en avoir est un passif. Chaque jours des centaines d’employés quittent leur travail en apportant avec eux un savoir-faire inestimable accumulé au fil des ans.

La fuite massive de savoir-faire que nous vivons se traduit par des délais de livraison, une réduction de la productivité, des erreurs plus fréquentes, une difficulté croissante à offrir des produits et un service de qualité et un stress grandissant pour les employés de nos entreprises. Les pertes sont importantes. Reconnaître le problème est la première étape vers la solution.

Capturer le savoir-faire

Si on ne peut récupérer l’expérience de ceux qui ont quitté, on peut prendre des moyens pour capturer le savoir-faire des employés en place. Ce faisant, nous assurons la pérennité de l’entreprise. Les dirigeants d’entreprise doivent s’adapter à cette réalité et mettre en place les moyens qui permettront d’accumuler le savoir-faire de leurs employés avant qu’il soit trop tard.

La technologie au secours des entreprises

La technologie va jouer un rôle important dans le rapatriement et l’utilisation efficace du savoir-faire. Les nouvelles technologies doivent offrir le moyen d’accumuler et de rendre disponible à tout moment ce savoir-faire. Les nouveaux outils d’intelligence artificielle vont faciliter l’accès et l’utilisation de ce savoir-faire.

Les membres de l’AQT ont donc un beau défi à relever. Le défi d’apporter des solutions à la fuite du savoir-faire. Je suis convaincu que nous pouvons jouer un rôle important à une époque unique de changements rapides, mais, combien stimulants.

Article rédigé par Denis Breton, Président IC Zones
Chef du développement de TRACE

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