Une des raisons de l’émergence du No-Code est la pénurie mondiale de développeurs. En effet, une infime partie de la population sait coder (< 1%). Les plateformes No-Code sont donc une réponse à la forte demande de services en ligne. Elles pallient le recrutement d’équipes développeurs très sollicitées sur un marché du travail fortement concurrentiel.

Le No-Code est également l’opportunité pour les Directeurs des Systèmes d’Information de participer à la transformation numérique engagée dans les entreprises. Les sollicitations IT internes sont de plus en plus fortes et complexes : applications sur mesure, dématérialisation, webservices, géolocalisation, etc.

Grâce aux plateformes No-Code, les services IT sont en mesure d’internaliser pour plus de flexibilité ces demandes et de paramétrer des applications en toute autonomie. Nombre de tâches faites manuellement sont chronophage et peuvent être automatisées.

Les processus d’entreprise n’étant pas figés, le fait d’être agile pour automatiser des workflows ou créer des applications de partage d’information avec ses collaborateurs est un réel atout.

Une autre raison de l’émergence du no-code est la possibilité de réduire drastiquement les délais des projets IT. Le fait de ne pas intervenir sur le code et de simplement maîtriser le paramétrage de la plateforme fait gagner un temps considérable. Certains éditeurs no-code mettent même à disposition des template ou modèles d’applications pour ne pas partir d’une feuille blanche.

Enfin, les collaborateurs cherchent également à travailler aussi simplement qu’avec les applications ou services qu’ils utilisent au quotidien à titre personnel. Les millennials et Génération Z, qui représenteront 75% de la force de travail en 2030, poussent à introduire leur propre usage dans le monde du travail. Les plateformes No-Code se révèlent idéales pour y répondre sans perturber l’organisation et l’infrastructure en place.

Ne plus avoir besoin de coder pour développer une application!

Les avantages du No-code sont manifestes et peuvent changer la manière de mettre en place les projets informatiques par les Directions des Systèmes d’Information (DSI).

Pour un besoin de création d’application numérique (formulaire digital) qui ne nécessite pas un gros progiciel (masques de saisie basiques, gestion limitée des utilisateurs, droits d’accès et workflows, conditions d’affichage simples, etc), nous imaginons aisément la pertinence d’une petite application dédiée. Cependant multiplier ce type d’applications va rapidement créer des problèmes dans l’entreprise par la multiplication des bases de données qui ne vont pas communiquer entre elles, ni avec le reste du SI et des problèmes de droits d’accès et de sécurité.

Il est donc préférable d’avoir une seule plateforme avec une unique base de données connectée au reste du Système d’Information. Tant qu’à faire, il faut qu’elle puisse digitaliser en No-Code tous les petits processus mais aussi les autres processus plus complexes qui sont hors du scope des gros outils du Système d’information comme les ERP, SIRH, CRM… Nous aboutissons finalement au besoin d’une plateforme de Business Process Management (BPM) en No-Code.

De telles plateformes BPM existent, mais elles ne couvrent généralement que des processus simples, souvent pour de petites entreprises, les moyennes et grandes entreprises ayant alors recours à des prestations d’ESN (Entreprise de Service Numérique) pour du développement spécifique, cher et souvent non évolutif.

Comment ça marche ?

En fait, une nouvelle table se crée dynamiquement dans la base de données pour chaque champ créé par le paramétreur, à qui la solution propose alors un multitude de combinaisons d’affichages et de calculs en fonction des autres tables et de leurs types déjà créées dans la base de données. Le paramétreur doit alors choisir les bonnes combinaisons pour générer des conditions reproduisant l’usage attendu du processus. L’ensemble de ces combinaisons proposées résultent d’algorithmes programmés d’années en années par l’éditeur de la plateforme BPM No-code.

Nous touchons un aspect crucial, l’édition d’une plateforme BPM No-Code nécessite une organisation de la R&D particulière chez l’éditeur. En fait son ADN est très différent d’un éditeur de logiciel traditionnel avec une écoute permanente de ses clients et des livraisons régulières d’évolution des codes et des algorithmes liés.

Le temps est un critère capital pour ce métier d’éditeur de plateforme BPM No-Code. La plateforme ne peut pas être fabriquée en une fois mais doit s’enrichir progressivement dans le temps, confrontée aux limites de ses fonctionnalités mis en évidence par un nouvel usage client à digitaliser. C’est l’opportunité d’enrichir la solution de l’éditeur pour l’ensemble de ses clients. La méthode de développement Agile Scrum est particulièrement adaptée pour bâtir une plateforme BPM No-Code avec des “sprints” de livraison par exemple.

Finalement, le no-code peut se définir comme la possibilité de créer des applications, services ou sites par le biais d’une interface graphique par simple paramétrage, sans avoir besoin de maîtriser un langage de programmation au contraire du low Code qui est une version plus complexe, plutôt à destination des développeurs, avec possibilité d’intervenir sur le code. La multiplication de services en ligne couplés aux avancées technologiques liées aux navigateurs web ont fait apparaître de nouveaux besoins dans le monde professionnel. Des acteurs “No-Code” ont émergé avec cette ambition d’accélérer la transformation numérique des entreprises et certains éditeurs ont aujourd’hui une maturité acquise depuis près de 20 ans et surtout une couverture fonctionnelle très poussée.

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